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On a beaucoup parlé des « espaces non gouvernés » du Sahara,
impossibles à surveiller par le gouvernement. S’il est vrai qu’il est difficile de patrouiller dans certaines parties du Sahara et de les gérer, il n’est pas pour autant entièrement inhabitable ou inhabité : certaines zones sont habitées par des nomades pastoraux. Mais ces zones abritent également un nombre croissant de djihadistes. Ils se partagent les montagnes et les franges
sahéliennes et inquiètent beaucoup le gouvernement malien. Pour limiter l’influence des djihadistes, il sera nécessaire de mettre en œuvre des stratégies immédiates : il s’agira de fournir un effort concerté pour réconcilier le nord et le sud du Mali et encourager l’adoption de nouvelles politiques afin de reconstruire l’économie pastorale du nord. Il devrait s’agir d’une approche régionale, englobant le rétablissement de liens avec le sud
du Mali et avec les pays voisins. Une société pastorale plus robuste, soutenue par une force frontalière, pourrait contrôler la menace djihadiste potentielle et contribuer à la réconciliation nationale.